EDITORIAL
Que l'on croie aux origines naturelles ou artificielles du réchauffement climatique, on est bien obligé de constater ses conséquences et d'en mesurer l'ampleur pour prendre les dispositions qu'il convient. Nous ne pouvons pas rester passifs devant la transformation, voire la désertification de nos territoires.
Nous constatons déjà le dépérissement de certaines espèces, du pin sylvestre au chêne blanc, en passant par le chêne-liège et le pin d'Alep. Il faut que nous trouvions la parade, en commun avec les services compétents de l'Etat et des collectivités, chercheurs de l'Institut National de la Recherche Agronomique et du Centre d'Essais des Matériels de Génie Rural et Forestier, laboratoires biotechniques, industries chimiques et autres ; cela serait beaucoup plus intéressant que d'essayer de séduire une partie de l'électorat pour des raisons politiques. Ceux qui voient dans le réchauffement climatique une évolution cyclique accidentelle ou périodique du climat de notre planète ont peut être raison, mais, quoi qu'il en soit, on ne peut pas réfuter la thèse de l'accélération du processus par les émissions de gaz à effets de serre. Ce qui n'avait qu'une répercussion mineure, quand la terre ne comptait que quelques millions d'être humains, ne peut être acceptable à notre ère où des milliards de personnes rejettent chaque jour des milliers de tonnes de déchets, ne serait- ce qu'en respirant. Nous possédons, nous, forestiers avec nos arbres les appareils de captage du co2 ; il faut que la communauté internationale nous aide à organiser leur durabilité.
Un sujet brûlant, si j'ose cette métaphore : c'est le problème posé par les PPRIF ( Plans de Prévention des Risques d'Incendies de Forêts); je me permettrai seulement de dire que l'établissement de périmètres de protection ou d'attribution des permis de construire ne doit pas être du seul ressort des pompiers. Une forêt gérée convenablement par son propriétaire est un facteur de protection de celle-ci . Les habitations, lorsqu'elles sont dans un périmètre convenablement débroussaillé, construites selon des normes de résistance au feu, et d'une bonne accessibilité, ne représentent aucun un risque pour les incendies de forêt.
Il faudra observer, dans les textes, les dispositions qui pourront paraître draconiennes, mais nous espérons un assouplissement des projets en cours. Vous trouverez plus loin les premières réflexions du conseil d'administration et nos propositions. La ligne LGV, comme je vous l'avais déjà annoncé est également l'objet d'une étude du conseil d'administration que vous trouverez dans cette circulaire.
JE VOUS PRESENTE MES VŒUX LES PLUS SINCERES ET MA
RECONNAISSANCE POUR VOTRE ENGAGEMENT A NOS COTES.
Louis Valentin
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