Océans, forêts, sols, prairies… : autant de milieux naturels que de puits de carbone qui contribuent à l'atténuation du dérèglement climatique. Mais en montagne, cette capacité de stockage est directement menacée par l'augmentation des températures. Jusqu'à quand les écosystèmes d'altitude peuvent-ils stocker du carbone ? C'est tout l'objet des recherches menées par un scientifique suédois depuis deux ans dans la réserve intégrale du Lauvitel.
En montagne, le dérèglement climatique se traduit par une hausse globale des températures, qui affecte notamment la capacité des végétaux à stocker le carbone. Cette problématique est au cœur des travaux de Max Mallen-Cooper, docteur à l'Université suédoise des sciences agricoles. Comme il l'explique lui-même, « en gros, cette enquête vise à découvrir l'avenir du stockage du carbone dans les écosystèmes de montagne ». Car Max suspecte que la relation entre la hausse des températures et la séquestration du carbone n'est pas linéaire. C'est pour cette raison que l'étude est nommée Seuil. En clair, l'un de ses questionnements principaux est le suivant : la capacité de stockage des écosystèmes de montagne s'effondre-t-elle passé un certain seuil de réchauffement ?