Le
Programme national de la forêt et du bois (PNFB), introduit par la Loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt du 13 octobre 2014,
fixe les orientations de la politique forestière, en forêt publique et privée, en métropole et en outre-mer,
pour une période de dix ans.
Il se fixe 4 objectifs :
- Créer de la valeur en France, en mobilisant durablement la ressource
- Répondre aux attentes des citoyens et s'intégrer aux projets de territoires
- Conjuguer atténuation et adaptation des forêts au changement climatique
- Développer des synergies entre forêt et industrie
Il décline de grandes orientations en actions, en prévoit le suivi, ainsi que leur
déclinaison dans des programmes régionaux de la forêt et du bois (PRFB). L'élaboration du PRFB de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur devrait être lancée au cours de 2017.
Le projet de PNFB, amendé au fil d'un processus de consultation*, a été approuvé par un décret du ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt le 8 février 2017 (publié le 10 février 2017).
*Il a notamment été présenté le 8 mars 2016 à l'ensemble des acteurs de la filière forêt-bois par le ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la forêt dans le cadre du Conseil supérieur de la forêt et du bois. Il a aussi reçu l'avis de l'Autorité environnementale et a été soumis à la consultation du public du 17 octobre 2016 au 7 novembre 2016.
Rapport de la mission interministérielle sur l'évaluation du Contrat d'Objectifs et de performance (COP) 2016-2020 de l'Office national des forêts (ONF)
Remis au gouvernement en juin 2019 et publié en juillet 2019, ce rapport a été produit par une mission interministérielle réunissant quatre inspections générales : administration, finances, agriculture, environnement (IGA, CGEDD, CGAAER, IGF), mise en place par l'État en décembre 2018.
Après avoir salué la compétence et de l'engagement des agents et employés de l'office, la mission souligne dans ce rapport un fonctionnement "fragilisé par des défauts de gouvernance et de pilotage, dont le contrat d'objectifs et de performance (COP) est l'illustration".
Elle constate un "manque de transparence, quant à ses coûts de gestion et quant à l'articulation entre ses activités liées au régime forestier et ses activités de nature concurrentielle" ayant conduit à de fortes tensions avec les communes propriétaires et leurs instances de représentation.
Elle calcule un besoin de financement structurel annuel de l'ordre de 55M€ et préconise "une révision de son mandat et de son cadre de gouvernance et une réorganisation interne [...], portant sur ses fonctions support, ses ressources humaines, ses outils de gestion forestière, sa politique commerciale et ses activités concurrentielles".
Trois scénarios d'évolution sont proposés :
- maintenir le modèle actuel de gestion pour compte propre de la forêt domaniale et de gestion pour compte de tiers de la forêt communale en l'améliorant sur des points clés
- mettre en place un mandat de gestion des forêts domaniales sur le modèle de la gestion d'actifs pour compte de tiers
- créer une agence nationale des forêts publiques pour la gestion du bien commun forestier
Rapport Loisier
Présenté devant la commission des affaires économiques du Sénat le 13 juin 2019, le rapport "Nouvelle stratégie pour l'ONF & les forêts françaises" de la sénatrice Anne-Catherine Loisier préconise un "
changement de modèle" pour adapter l'Office national des forêts aux exigences sociétales nouvelles et redresser la situation financière déséquilibrée (400 millions d'euros de déficit cumulé).
Ainsi la rapporteure voit deux priorités immédiates :
préserver le principe du régime forestier et
éviter impérativement de faire peser la résorption des déficits sur les communes forestières.
Elle oriente la stratégie de réforme globale selon trois recommandations principales :
- redéfinir les missions assignées à l'ONF, en distinguant, d'une part, ses activités régaliennes et les moyens mis à sa disposition pour les remplir et, d'autre part, ses activités concurrentielles ;
- repositionner la gouvernance des forêts publiques au plus près des territoires, en valorisant le rôle d'aménageur et de développeur des élus locaux ;
- et rapprocher les propriétaires forestiers, publics et privés : décloisonner la gestion forestière et "raisonner par massifs et par projets", afin d'être plus efficaces en matière de production, d'investissements, de commercialisation et plus résilients face aux aléas climatiques.
Rapport Gaymard
Dans ce rapport remis au Président de la République en octobre 2010, le Président du conseil d'administration de l'Office National des Forêts (ONF), Hervé Gaymard, avance douze propositions pour mieux exploiter la forêt française et renforcer le rôle de l'ONF dans cette mission.
Etabli dans le cadre de la préparation du contrat d'objectifs Etat-ONF 2012-2016, ce rapport a pour but d'évaluer l'adaptation des modes d'organisation de l'établissement public à la nouvelle politique forestière française, exprimée par le Président de la République à Urmatt en mai 2010.
Rapport Bianco
Intitulé
"La forêt, une chance pour la France", ce rapport remis au Premier Ministre en août 1998 est divisé en chapitres courts qui analysent point par point les caractéristiques et les enjeux principaux de la forêt (gestion de l'espace naturel, économie de la filière-bois, développement des activités emplois et loisirs, ... et aussi la forêt de Provence-Alpes-Côte d'Azur).
La principale recommandation est de doter la France d'un
document de stratégie forestière, avec notamment comme axes l'
amélioration de la productivité dans tous les maillons de la filière forestière pour sauvegarder ou développer l'emploi, et la
mise en place d'une certification de la gestion durable des forêts, à partir de critères simples et mesurables.
D'autres pistes de travail y sont associées :
- développer l'usage du bois comme source d'énergie,
- développer de manière maîtrisée l'offre de loisirs en forêt,
- prévenir les risques en matière de DFCI pour amoindrir le coût des interventions,
- développer la recherche forestière
- mettre en place des "contrats de territoire" pour développer un projet par territoire.
Cette dernière recommandation est
à l'origine des "chartes forestières de territoire".
Rapport Puech
Commandé par le Président de la République, Jean Puech a remis en mai 2009 ce rapport qui présente la filière forêt-bois dans son ensemble. Il se penche plus particulièrement sur les pistes de travail que doit engager la filière pour répondre aux exigences économiques et environnementales conformément aux engagements pris dans le cadre du Grenelle de l'environnement.
Rapport Juillot
Ce rapport établi par Dominique Juillot a été remis au gouvernement en juin 2003. Intitulé « La filière bois française - la compétitivité, enjeu du développement durable », il propose des actions pour la construction d'une stratégie commune entre les acteurs de la filière et les acteurs de la société en général, afin de répondre aux enjeux du développement durable.
A l'heure où la filière forêt-bois est en pleine effervescence, il est plus que jamais nécessaire de placer la forêt au cœur des stratégies de développement
durable des territoires.
De longue date, la Fédération nationale des Communes forestières s'est impliquée dans des politiques territoriales visant à générer des filières économiques locales forêt-bois viables et inscrites dans une volonté de développement territorial. Aussi a-t-elle expérimenté ou créé des outils de mise en œuvre de ces politiques, et analysé les facteurs de leur réussite.
C'est dans le but d'un partage d'expériences et d'une mutualisation des informations indispensables au développement des espaces ruraux que cinq outils de politique forestière territoriale sont ici présentés:
- Le schéma stratégique forestier de massif
- La charte forestière de territoire
- Le plan de développement de massif
- Le plan d'approvisionnement territorial
- Le pôle bois