Etude INSEE sur la filière forêt-bois régionale
Réalisée en
partenariat entre l'INSEE, la DRAAF, la Région, Fibois Sud et les Communes forestières et publiée en mars 2022, cette
étude économique et statistique permet une meilleure connaissance des dynamiques économiques à l'œuvre autour de la filière forêt-bois régionale.
Basée sur des données datant de 2018, elle vient mesurer l'importance économique des acteurs de la forêt et du bois en Provence-Alpes-Côte d'Azur : La filière forêt-bois en région est constitué de
3 045 établissements, représentant
8 560 salariés, dont 37 % travaillent dans la construction en bois, et 18,7% dans le sciage et travail du bois. Les non-salariés sont estimés à 2 400 dans la filière forêt-bois.
Le bois-énergie est traité à part, car il n'existe pas de poste spécifique pour identifier cette activité dans la nomenclature française (NAF). D'après les estimations complémentaires réalisées, 393 établissements participeraient en 2018 à des activités en lien avec le bois-énergie, pour 3 370 salariés (quelques établissements -5%- et salariés -2,5%- sont tout de même comptabilisés dans le périmètre de la filière forêt-bois de cette étude)
Rapport Cattelot sur l'avenir de la forêt et la filière bois - 2020
Remis au gouvernement en septembre 2020, le rapport de la députée Anne-Laure Cattelot, intitulé "La forêt et la filière bois à la croisée des chemins :l'arbre des possibles", formule 19 grandes recommandations pour l'avenir de la forêt et de la filière bois. Y est soulignée "
l'urgence d'impulser le renouvellement des forêts françaises", fragilisées et menacées par les effets du changement climatique et qui ne parviennent pas à s'adapter aussi rapidement.
La valorisation nationale des bois issus des forêts françaises gérées durablement selon une hiérarchie des usages du bois, est plébiscité, avec en particulier le "[triplement des]
quantités de bois dans la construction d'ici 2050".
Mme Cattelot préconise en outre de donner plus de place aux collectivités locales dans la gouvernance, en reconnaissant le "
succès des dynamiques territoriales de type Charte forestière de territoire, pilotées par les élus", mais aussi de créer un Ministère de la forêt et du bois, agissant en transversalité, et une "Agence nationale des forêts".
Rapport de la Cour des Comptes sur la filière forêt bois - 2020
Missionnée par la commission des finances de l'Assemblée nationale, la Cour des comptes a publié en mai 2020 un
rapport sur "la structuration de la filière forêt bois, ses performances économiques et environnementales".
Le constat est sévère : face à des difficultés économiques chroniques depuis deux décennies ("sous-investissement et compétitivité insuffisante", aggravés par "le manque d'intégration entre l'amont et l'aval", soit les producteurs de bois, détenteurs et gestionnaires de la ressource, et ses transformateurs) et des enjeux environnementaux et climatiques "majeurs", une filière éclatée qui a du mal à se structurer, malgré des efforts en ce sens, et une politique publique insuffisante, "[manquant] de lisibilité et de stabilité", qui ne donne pas la priorité à la forêt dans les différents Ministères dont elle relève.
La Cour des comptes formule
8 propositions réparties dans deux grands axes d'action :
- la préservation de la ressource forestière et le soutien aux industries de transformation du bois
- la promotion d'une politique de filière cohérente, au plus près des territoires et à l'écoute des citoyens".
Parmi ces propositions, la création d'un fonds d'aide au repeuplement doté de moyens supérieurs à ceux existants, et qui soit "simple, stable, et incitant à la qualité", l'encouragement à étendre le paiement des services environnementaux rendus par la forêt, déjà existants pour les agriculteurs, la création d'un troisième fonds bois auprès de BPI France pour soutenir la production de matériaux de construction bois ou encore la conduite de cette politique de filière rénovée et structurante dans un cadre cohérent "au plus près des territoires" en valorisant et utilisant pleinement l'échelle régionale et locale.
Etude sur la relocalisation de la filière bois française et son impact sur le climat
Publiée en mai 2019 par l'Institut de l'économie pour le climat (I4CE - Institute for Climate Economics) , cette étude traite la question de
la relocalisation de la filière bois française, et l'impact de la transformation locale du bois à la fois sur l'économie et le climat.
Cette option permettrait de réduire le déficit commercial structurel (6 milliards €) à travers la baisse des importations de produits-bois semi-transformés et transformés, et de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) dues au transport international.
Il apparait en outre dans cette étude que les effets de substitution dans les pays de transformation actuelle des bois, soit les émissions de GES évitées dans ces pays, sont en partie "annulés" à cause du transport international du bois et de ses produits.
L'étude développe ensuite différents scénarios de relocalisation du bois et évalue leur impact CO2 : "
même avec des hypothèses conservatrices, la relocalisation d'une partie des activités de la filière représente un gain pour le climat", l'éventuelle hausse des émissions dans les autres pays étant compensée par l'utilisation de bois énergie accrue en France et la réduction du transport international.
Enfin, la relocalisation de la filière bois permettrait de disposer de plus de biomasse en France, et d'atteindre "jusqu'à 16 % de l'objectif de mobilisation de la biomasse" prévu pour 2026 par le Plan National Forêt-Bois, ce qui permettrait de réduire le recours aux importations d'énergies fossiles.
Etude ressource pour l'énergie et les matérieux ADEME-IGN-FCBA -2016
L'ADEME a publié en février 2016 une étude intitulée "Disponibilités forestières pour l'énergie et les matériaux à l'horizon 2035", basée sur une évaluation à l'échelon national réalisée en 2015 par l'IGN et le FCBA sur les disponibilités en bois d'origine forestière et populicole pour l'industrie et l'énergie à l'horizon 2035.
Cette étude affine les estimations publiées dans les études similaires précédentes grâce à des informations plus précises sur les disponibilités forestières (données d'inventaires IFN consolidées sur 5 ans contre 3 auparavant, mesure directe des prélèvements de bois en forêt, prise en compte des forêts dotées de PSG).
Les disponibilités en bois des forêts ont été estimées par modélisation suivant deux scénarios de gestion forestière à l'horizon 2035:
- "scénario sylviculture constante"
- "scénario gestion dynamique progressif"
Puis elles ont été confrontées aux résultats de scénarios prospectifs de demande industrielle et énergétique :
- "marché atone"
- "énergie et bois d'industrie"
- "filière dynamique"
Rapport d'activité 2014-2015 de l'Observatoire économique de France Bois Forêt
Ce rapport d'activité de l'Observatoire économique de France Bois Forêt propose une synthèse de l'activité économique de 2014-2015 sous forme de lettre d'information économique et présente l'activité économique de l'amont forestier, puis de l'exploitation et des industries du bois, et enfin de la construction bois, sur la même période.
L'Observatoire économique de l'Interprofession nationale France Bois Forêt a pour rôle de fournir les statistiques et données économiques conjoncturelles et structurelles pour appuyer les acteurs économiques dans leur développement.
Chaque organisation membre de France Bois Forêt contribue à alimenter l'Observatoire économique en données régulièrement actualisées.
Rapport de M. Franqueville - Exportations de grumes et balance commerciale
Paru début septembre 2015, ce rapport de M. Christian Franqueville, député des Vosges, fait suite à une
mission relative aux exportations de grumes et au déséquilibre de la balance commerciale de la filière forêt-bois française, confiée par le Premier Ministre en décembre 2014.
Après une analyse de l'évolution des exportations françaises confrontée à la question de la disponibilité de la ressource pour les transformateurs français, le rapport formule 25 propositions pour répondre à 4 enjeux identifiés.
Les 4 enjeux recouvrent la sécurisation de l'approvisionnement, la modernisation de l'outil de production et promotion sur les marchés extérieurs, la dynamisation de la gestion forestière pour accroître la mobilisation, et l'augmentation de la part des bois transformés à l'export.
Les 25 propositions affichent comme but de "faire du bois français le matériau du futur". Parmi celles-ci figurent :
- développer les contrats d'approvisionnement,
- créer un label sciages transformés en UE,
- poursuivre les réunions amont aval sur l'approvisionnement,
- moderniser les outils de production,
- innover et promouvoir le bois français,
- recouvrir la taxe sur le foncier non bâti sur 3 ans,
- veiller à la présence d'objectifs de mobilisation ambitieux dans les Plans simples de gestion (PSG) et à leur suivi via un bilan, (…).
Etude INSEE sur la filière forêt-bois en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Publiée en 2014, cette
étude économique et statistique a pour but d'estimer plus précisément les dynamiques économiques à l'œuvre autour de la filière forêt bois régionale. Elle est le
fruit d'un partenariat entre l'INSEE, la DRAAF, et la Région et les Communes forestières, au sein de l'Observatoire de la forêt méditerranéenne.
Elle permet de
mesurer l'importance économique des acteurs de la forêt et du bois en Provence-Alpes-Côte d'Azur : Le cœur de la filière forêt-bois en région est constitué de 2 800 établissements, auxquels s'ajoutent 6 200 établissements, dont l'activité est partiellement liée à la filière. Le cœur de filière emploie 8 280 salariés, dont 37 % travaillent dans la construction en bois, premier employeur.
Rapport Caullet sur l'avenir de la forêt et de la filière bois
Réalisé dans le cadre d'une mission de réflexion sur l'avenir de la forêt et de la filière bois confiée en décembre 2012 par le Premier ministre à Jean Yves Caullet, député de l'Yonne, ce rapport intitulé "Bois et forêts de France : nouveaux défis" a été publié et remis au Premier ministre le 1er juillet 2013.
Il s'appuie sur les travaux et l'expérience des différents acteurs de la filière. Il identifie les obstacles et propose des choix stratégiques ainsi que des outils opérationnels pour atteindre les objectifs suivants : relever les défis de la forêt et la filière bois face au changement climatique, face à la transition énergétique, aux enjeux de la biodiversité et au déséquilibre de la balance du commerce extérieur.
Parmi les principales propositions du rapport, on peut retenir:
- Créer un document réglementaire intégrateur par massif ou par région (dans lesquels se situent les aménagements forestiers et les plans simples de gestion)
- Revoir les dispositifs fiscaux propres à la forêt, en recouvrant tout impôt sur le foncier non bâti,
- Créer un fonds stratégique doté de 100 millions d'euros par an pour financer les investissements
Les éléments issus de ce rapport serviront de base à la rédaction du volet "forêt" de la future loi d'avenir sur l'Agriculture et la Forêt, qui devrait être présentée au Parlement fin 2013.
Rapport interministériel pour une flière intégrée de la forêt et du bois
Ce rapport interministériel de Christophe Attali, commandé en décembre 2012 conjointement par les ministères en charge de la forêt, de l'industrie et de l'environnement, apporte des compléments aux travaux en cours, en vue de la préparation de la future loi d'avenir sur l'Agriculture et la Forêt (cf. rapport Caullet ci-dessus).
Intitulé
"Vers une filière intégrée de la forêt et du bois", il relève l'interdépendance entre les secteurs d'utilisation du bois et prône "une meilleure articulation entre l'amont forestier et l'aval industriel".
Afin de mettre en place une stratégie conciliant enjeux économiques et environnementaux, il propose un ensemble de mesures concrètes pour lever les obstacles à la valorisation économique du bois à travers une soixantaine de recommandations portant sur la gouvernance et le financement de la filière forêt-bois, ainsi que sur le soutien aux entreprises et aux utilisations du bois (énergie, matériau de construction).
En termes de financements, le rapport estime la faisabilité d'un financement complémentaire, par les marchés du carbone, de la politique nationale de la forêt et du bois à hauteur du quart environ des recettes escomptées.
Avis du CESE - La valorisation de la forêt française
Dans cet avis intitulé "
La valorisation de la forêt française" publié en octobre 2012, le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) dresse le constat récurrent d'un déficit de la balance commerciale de la filière bois française de l'ordre de 6 milliards d'euros alors même que le potentiel forestier place la France à la 3ème place des pays européens les plus boisés. Il rappelle à la fois les apports des forêts et les difficultés rencontrées par la filière en France, et propose enfin des pistes d'actions pour valoriser la forêt française.
Les principales préconisations du CESE sont :
- "Accroître la productivité de la forêt tout en la gérant de manière durable
- Dynamiser la filière forêt-bois pour la rendre compétitive et favoriser l'usage des bois locaux
- Mieux prendre en compte les aspects sociaux
- Provoquer une prise de conscience quant à l'importance de la forêt pour l'Homme au regard de sa multifonctionnalité et répondre aux attentes sociétales
- Intensifier et réorienter les efforts de recherche et d'innovation
- Renforcer les missions de service public et les moyens de l'ONF pour une gestion durable et multifonctionnelle des forêts publiques
- Mettre en œuvre des actions spécifiques en faveur des forêts ultramarines
- Renforcer la gouvernance de la filière aux niveaux national et régional"
Rapport du CGAER - Proposition pour accroître la production de sciage
Le Conseil Général de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Espaces Ruraux (CGAAER) a remis en janvier 2012 un rapport sur la modernisation des scieries françaises visant à une meilleure valorisation de la ressource forestière nationale sous forme de sciages.
Parmi les recommandations préconisées, 5 sont affichées comme prioritaires :
- Réaliser un audit général des scieries
- Faire sortir toute la ressource bois actuellement mobilisable des forêts
- Recréer un dispositif national incitatif de financement de la filière Forêt-Bois
- Développer et améliorer la contractualisation des approvisionnements de l'industrie de transformation
- Développer et coordonner la recherche et l'innovation sur le bois et les produits bois
L'ensemble se présente comme la préparation d'un "grand Plan National Stratégique en faveur de la Filière Forêt-Bois".
Rapport du PIPAME - Perspectives d'évolution du marché des nouveaux produits issus du bois à 2020
Le bureau d'étude ALCIMED a remis en février 2012 un rapport, commandé par le Pôle Interministériel de Prospective et d'Anticipation des Mutations Économiques (PIPAME), présentant la prospective sur le marché actuel des nouveaux produits issus du bois et des évolutions à échéance 2020.
Suite à une première partie présentant le contexte de la filière forêt bois au niveau national, celui-ci apporte des éléments prospectifs autours des segments de marché suivants :
- Le Bois Massif
- Le Bois Fibre
- Le Bois Énergie
- Le Bois et la Chimie
Les pistes envisagées distinguent les facteurs clés qui favoriseront le développement du marché dans le cadre d'une démarche cohérente associant l'ensemble des acteurs concernés. L'étude débouche ainsi sur l'identification de six leviers d'action principaux, déclinés en vingt-six mesures phares et ayant pour but de lancer une dynamique et une cohésion autour de la filière bois française.
FBF et FBIE - Projet Forêt-Bois pour la France
Les deux interprofessions France Bois Forêt (FBF) et France Bois Industries Entreprises (FBIE) ont présenté en juin 2012 leur projet stratégique pour la France pour les 10 années à venir,
le « Projet Forêt-Bois pour la France ».
L'objectif est de «
développer, de façon conjointe, à l'horizon 2020, une filière Forêt-Bois stratégique à haut potentiel écologique, économique et social ».
Les actions envisagées s'inscrivent à la fois dans la pérennisation de la forêt et dans la valorisation de la ressource bois, en répondant aux exigences de lutte contre les effets du réchauffement climatique et de création d'emplois durables sur les territoires.
Le financement est prévu dans le cadre de
la création d'un Fonds Forestier Stratégique Carbone (FFSC).
Rapport Puech sur le développement de la filière forêt-bois
Commandé par le Président de la République, Jean Puech a remis en mai 2009 ce rapport qui présente la filière forêt-bois dans son ensemble. Il se penche plus particulièrement sur les pistes de travail que doit engager la filière pour répondre aux exigences économiques et environnementales conformément aux engagements pris dans le cadre du Grenelle de l'environnement.
Rapport Juillot sur la compétitivité de la filière bois française
Commandé par le gouvernement, ce rapport établi par Dominique Juillot a été remis en juin 2003. Intitulé « La filière bois française - la compétitivité, enjeu du développement durable », il propose des actions pour la construction d'une stratégie commune entre les acteurs de la filière et les acteurs de la société en général, afin de répondre aux enjeux du développement durable.
Ses propositions concernent :
- La contractualisation des approvisionnements
- Le regroupement foncier et le regroupement de la gestion
- L'organisation de la mobilisation par massif
- La facilitation du transport routier des bois
Les effets de la tempête sur la forêt de Provence Alpes Côte d'Azur
La tempête de 1999 a en réalité touché toutes les régions françaises. La région Provence Alpes Côte d'azur a été épargnée par le vent mais pas par les effets induits.
L'analyse commandée par la Région Provence Alpes Cote d'Azur à un consultant, Serge Lochu, illustrait en juin 2001 le contexte dans lequel s'est déroulé ce bouleversement, analysait les phénomènes en cause, et émettait quelques recommandations à l'attention des acteurs de la filière.