La combustion cesse dès qu'un de ces éléments est supprimé. Le débroussaillement consiste à agir sur le seul de ces trois éléments qui soit maîtrisable par l’homme : le combustible. Constitué par la végétation, on peut le réduire ou le supprimer, au moins autour des constructions. Les deux autres facteurs échappent à notre maîtrise, puisque l’oxygène est naturellement présent dans l’air et que l'énergie d'activation peut provenir de la foudre, d’une imprudence, etc.
Le débroussaillement consiste à réduire la masse combustible, "garde-manger" du feu, afin de réduire son intensité, et à rompre la continuité verticale et horizontale du combustible, afin de ralentir, voire de stopper, la progression du feu.
Quand un feu de forêt se propage et menace une habitation, le débroussaillement permet :
Le débroussaillement constitue un moyen efficace de se protéger de l’arrivée d’un incendie. En effet, il permet d’éviter que les constructions ne brûlent, car il diminue la combustibilité (potentialité à brûler) de la zone. Il réduit une quantité importante de « nourriture » pour le feu à proximité de l’habitation et contribue ainsi à affaiblir sa dynamique de propagation (chaleur et présence de combustible). Un débroussaillement bien fait, autour d'une maison, rendra cette dernière nettement moins vulnérable et en fera un refuge plus sûr.
Le débroussaillement des abords de la maison et des voies d’accès est nécessaire à l’arrivée des secours. En effet, sachant qu’un camion de lutte contre l'incendie mesure environ 4 mètres de hauteur et 3,5 mètres de largeur, une voie d’accès mal débroussaillée rendra impossible ou ralentira l’arrivée des pompiers, empêchant les habitants d’être secourus rapidement (avec tous les risques que cela entraîne). La recherche d’un accès plus sûr prendra du temps et retardera l’arrivée des secours.
De plus, le débroussaillement, en diminuant l'intensité et la propagation du feu, sécurise et facilite l'extinction du feu.
Trop souvent, les secours sont accaparés par la protection des constructions non protégées car non débroussaillées et situées dans des secteurs à urbanisation diffuse, provoquant la dispersion des moyens. Le débroussaillement, par l’autoprotection qu’il apporte, réduit le nombre de moyens de lutte nécessaires, ce qui permet d'en allouer plus à la défense de la forêt. En conséquence, en débroussaillant, on protège aussi la forêt.
La majorité des incendies de forêt sont liés à l'homme et sont dus à des imprudences (8 feux sur 10). Ils ont lieu le plus souvent à proximité des voiries ou des habitations. Le débroussaillement, en diminuant l’inflammabilité (potentiel à prendre feu) de la zone, évite un départ de feu trop brutal, vite incontrôlable. Il permet alors une meilleure intervention dans les premières minutes.
Source : d'après le recueil d'informations sur le débroussaillement de l'ADCCFF 13 et du Grand Site Ste Victoire.
La nécessité et l'intérêt de débroussailler : mise en évidence par un retour d'expérience après un incendie au Plan de la Tour (EGA, 2004)
Eléments d'évaluation de la protection apportée par le débroussaillement et de l'efficacité des actions de sensibilisation dans ce domaine (ONF, 2006)
Evaluation de la protection apportée par le débroussaillement autour des habitations (ONF, 2007)
Ce diaporama, qui compare plusieurs retours d'expérience, met en évidence l'intérêt, mais aussi les limites, du débroussaillement autour des habitations. |
Cette étude analyse l'impact sur les constructions d'un incendie qui est arrivé au contact de quartiers habités présentant une forte hétérogénéité de l'état de débroussaillement. |